
Le prix du kWh EDF varie d'année en année, avec une forte tendance haussière depuis la décennie 2000. D'autres fournisseurs proposent par ailleurs un prix du kWh durablement plus bas qu'EDF. Explications.
Le prix du kWh d'électricité en Base (tarif bleu)
La grande majorité des compteurs sont équipés de l'une des deux options tarifaires :
- Base (un seul prix du kWh toute l'année toute la journée),
- et Heures Pleines Heures Creuses (un prix du kWh moins cher en heures creuses, souvent la nuit, et plus cher en heures pleines).
Vous trouverez ci-dessous le coût d'un kWh chez EDF aux tarifs réglementés et chez Direct Energie (-10% sur le prix du kWh HT par rapport aux tarifs réglementés), l'un des fournisseurs les plus compétitifs du marché. Les tableaux sont à jour au 1er avril 2021.
Puissance | ![]() Tarifs réglementés d'EDF |
![]() Offre Classique de Direct Energie |
---|---|---|
3 kVA | 0.1582 €TTC | 0.1463 €TTC |
6 kVA | 0.1582 €TTC | 0.1463 €TTC |
9-36 kVA | 0.1630 €TTC | 0.1507 €TTC |
En savoir plus | Téléphoner à EDF | 09 74 59 46 79 Me faire rappeler gratuitement |
Le prix du kWh d'électricité en Heures Pleines Heures Creuses (tarif bleu)
![]() Tarifs réglementés d'EDF |
![]() Offre Classique de Direct Energie |
|||
Puissance | Prix du kWh EDF aux tarifs réglementés Heures Pleines | Prix du kWh EDF aux tarifs réglementés Heures Creuses | Prix du kWh Direct Energie offre Classique Heures Pleines | Prix du kWh Direct Energie offre Classique Heures Creuses |
6-36 kVA | 0.1853 €TTC | 0.1353 €TTC | 0.1707 €TTC | 0.1257 €TTC |
En savoir plus | Téléphoner à EDF | 09 74 59 46 79 Me faire rappeler gratuitement |
Les composantes du coût du kWh d'électricité
Une facture d'électricité, trois composantes
La tarification de l'électricité est complexe et représente l'ensemble de la chaîne de valeur de l'électricité, de la production à sa commercialisation au client final, à quoi s'ajoutent une série de taxes.
Part dans le prix TTC du kWh | Type de coûts | Détails |
---|---|---|
Un tiers | Coûts de fourniture (production et commercialisation) |
|
Un tiers | Coûts de réseau | |
Un tiers | Taxes et contributions |
|
Les dernières évolutions des composantes de la facture d'électricité
Le coût du kWh d'électricité évolue une à deux fois par an, selon les modifications de ses composantes et généralement à la hausse. Le plus souvent, c'est en juillet ou en août que les tarifs réglementés augmentent, sous l'effet de différentes composantes qui évoluent simultanément :
- Les coûts de fourniture et les coûts d'acheminement (réseau) font l'objet de calculs de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) qui propose des tarifs couvrant les coûts des opérateurs historiques (principalement EDF), conformément aux dispositions législatives. Toutefois, le gouvernement (ministres en charge de l'économie et de l'énergie) a le dernier mot pour fixer les tarifs réglementés de l'élecricité, et donc le coût du kWh de référence. Bien souvent, le gouvernement modère les hausses proposées par la CRE dans des objectifs politiques.
- Les taxes évoluent de leur côté selon les impulsions données par l'Etat ou les collectivités locales. La CSPE présente le potentiel de hausse le plus élevé, car les charges de service public d'EDF ne cessent d'augmenter, en particulier pour le financement des tarifs de rachat des énergies renouvelables. La CSPE pourrait représenter à elle seule 30% de la hausse du coût du kWh d'après la CRE entre 2013 et 2017 ! Pourtant, depuis sa création, la CSPE n'a déjà cessé d'augmenter, passant de 4,5 euros par MWh en 2005 à 13,5 euros en 2013 puis à 16,5€/MWh en 2014.
Le tableau ci-dessous présente les évolutions moyennes du tarif réglementé hors taxes et contributions (donc hors CSPE, sur l'abonnement et le coût du kWh) :
Année | 2003 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Évolution moyenne | +3% | +1,7% | +1,1% | +2% | 1,9% | +3% | 1,7% | +2% | +5% | +2,5% | +2,5% | -0,5% |
L'année 2013 marque une véritable rupture avec une hausse de 5% du tarif réglementé de l'électricité, suivie de nouvelles hausses de 2,5% en 2014 et 2015. Pourtant, ces chiffres restent limités en comparaison des hausses du coût du kWh qu'avait recommandées la CRE. Plusieurs facteurs se conjuguent pour expliquer ces augmentations :
- Premièrement, le parc nucléaire français commence à vieillir et nécessite de lourds investissements pour préserver la sécurité des centrales et allonger leur durée de vie. Le bas coût du kWh en France s'expliquait principalement jusqu'à aujourd'hui par l'existence d'un parc nucléaire dont la construction a engendré des investissement amortis de longue date et aux coûts de fonctionnement relativement faibles.
- Deuxièmement, les coûts d'investissement dans les réseaux de transport et de distribution restent conséquents pour construire des réseaux intelligents capables d'absorber les productions intermittentes des énergies renouvelables et pour poursuivre l'objectif de sécurisation de l'approvisionnement en électricité de toutes les régions françaises.
- Troisièmement, les énergies renouvelables bénéficient de tarifs de rachat élevés garantissant la rentabilité de l'opération pour les producteurs. EDF est ainsi légalement contraint de racheter pour un coût du kWh élevé des productions toujours plus élevées d'électricité d'origine renouvelable. Cette charge est compensée par une taxe payée par les consommateurs, la CSPE, qui ne cesse d'augmenter.
- Quatrièmement, un point plus polémique ne fait que rarement l'objet de commentaires dans la sphère public, mais la gestion du personnel d'EDF et de ses filiale entraîne des surcoûts conséquents. Effectifs pléthoriques, temps de travail inférieur à la moyenne nationale, placards dorés (car il est très difficile de licencier un agent EDF), régime spécial de retraite financé par une taxe sur le coût de l'abonnement (la CTA) : les privilèges jamais remis en question des salariés d'EDF, RTE et d'Enedis (ex-ERDF) pèsent lourds sur la facture finale du consommateur d'électricité. Ainsi, d'après les calculs de la CRE, les coûts de commercialisation d'EDF ont-il augmenté de 6,3% par an entre 2007 et 2012, en particulier en raison des coûts de personnel.
2016 voit la première baisse des tarifs réglementés depuis plus d'une décennie. Elle s'explique par la baisse des prix de l'électricité sur les marchés de gros, lesquels entrent dans la formule de calcul des tarifs réglementés.
Coût d'un kWh en France et en Europe
La France a longtemps profité d'un prix du kWh les plus bas en Europe, cependant une hausse significative des taxes et des coûts de production la place maintenant dans la moyenne haute de l'Union européenne.

Source : Eurostat, prix hors taxes national moyen par kWh au 2ème semestre 2015 pour les consommateurs de moyenne taille (2500 à 5000 kWh par an).